Les travaux ont été officiellement lancés par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou AG Ilyène. Il avait à ses côtés le président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP), Saïdou Pona Sankaré, ainsi que des représentants des Autorités de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) du Niger et du Burkina Faso.
Ces journées, initiées par l’AMRTP, s’inscrivent dans une dynamique régionale ambitieuse portée par les pays de la Confédération des États du Sahel, soucieux de renforcer la résilience numérique et la solidarité technologique entre les peuples du Sahel. Elles se poursuivront jusqu’au 31 octobre. Pour cette édition, le thème retenu est : «Résilience numérique des États du Sahel face aux cyberattaques : sauvegarde des valeurs communautaires dans le cyberespace de l’AES». Un thème qui traduit la volonté commune de bâtir un espace numérique sûr, équitable et respectueux des valeurs qui fondent nos sociétés.
Selon le président de l’AMRTP, les JNC sont devenues un rendez-vous incontournable pour les acteurs engagés à relever les défis cruciaux liés à la cybersécurité et à la protection des infrastructures numériques. Le thème de cette année, a-t-il expliqué, traduit la volonté des pays de l’AES de bâtir une région capable de défendre ses intérêts dans le cyberespace mondial et d’assurer, par la même occasion, la sécurité de ses citoyens. D’où la présence des pays frères du Burkina Faso et du Niger. Avec les autorités de régulation de ces pays, l’AMRTP travaille à la construction d’un écosystème confédéral intégré, capable de répondre collectivement aux défis du cyberespace.
De l’avis de Saïdou Pona Sankaré, la cybersécurité constitue désormais un enjeu de défense, de gouvernance et de développement. Et au ministre Alhamdou AG Ilyène de renchérir : la cybersécurité n’est plus une simple question technique, mais un enjeu stratégique pour la défense de nos institutions, la protection des données et la préservation de la cohésion sociale. Si le cyberespace offre des opportunités inédites pour le développement, il «expose également nos sociétés à des vulnérabilités nouvelles : désinformation, manipulations, espionnage économique et sabotage des infrastructures critiques», a fait remarquer le ministre.
Parlant des JNC elles-mêmes, il dira qu’elles contribuent à renforcer la résilience collective face aux cyberattaques et à promouvoir une sécurité numérique respectueuse des droits fondamentaux et des valeurs communautaires. En effet, ces journées mettent en lumière les meilleures pratiques en matière de protection des données, de gestion des identités, de réponse aux incidents et de continuité des services essentiels. La résilience numérique, a ajouté Alhamdou, ne se limite pas à la protection des systèmes informatiques mais englobe la sauvegarde des valeurs collectives.
Amadou Hassane, représentant du directeur général de l’ARCEP du Niger, a salué l’initiative qui illustre la vision d’une coopération régionale renforcée en matière de cybersécurité et de résilience numérique. Il a aussi évoqué la mise en œuvre de la Stratégie nationale de cybersécurité adoptée en décembre 2022. Pour sa part, le Pasteur Poda, président de l’ARCEP du Burkina Faso, a invité les membres de l’AES à mutualiser leurs efforts afin de relever ensemble les défis transfrontaliers liés à la sécurité numérique.
DEMBÉLÉ Siguéta Salimata
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