La SCOOPS-FFIMA forme les acteurs pour l’amélioration et la promotion des biofertilisants – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

La Société coopérative simplifiée des fabricants et fournisseurs d’intrants et de matériels agroécologiques (SCOOPS-FFIMA) a organisé, le mercredi 26 novembre 2025 à Koudougou, un atelier de renforcement des capacités au profit des acteurs de la production de fertilisants organiques au Burkina Faso. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la « Stratégie concertée de plaidoyer pour l’agroécologie en Afrique de l’Ouest ».

Une vingtaine de producteurs des biofertilisants ont participé à cet atelier sur la fertilisation. Ils se sont familiarisés avec le document de caractérisation des biofertilisants, classés en trois catégories, notamment la fumure organique, les engrais organiques solides et les engrais organiques liquides.

Cet atelier vise à présenter les résultats du référentiel sur les biofertilisants, préalablement validé par des experts scientifiques et le ministère chargé de l’Agriculture. Ce document de classification et de qualité consiste à guider les producteurs dans la fabrication de leurs produits tout en étant essentiels pour les marchés publics. Ainsi, les acteurs pourront s’approprier ces normes et améliorer en conséquence la qualité de leurs biofertilisants.

Selon Seydou Savadogo, président de la SCOOPS-FFIMA, l’intégration des engrais organiques vise à restaurer la fertilité des sols et à assurer une souveraineté alimentaire saine, durable et respectueuse de l’environnement. Il a déploré le fait que l’utilisation intensive d’engrais chimiques a appauvri les terres, au point qu’elles ne peuvent plus fournir des rendements suffisants. Il a donc plaidé auprès des décideurs pour que les engrais organiques soient reconnus comme une alternative durable. Selon lui, cette reconnaissance est essentielle pour promouvoir une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire.

« Comptons sur nous-mêmes. Nous voulons que l’agriculture compte sur nos ressources, sur ce que nous fabriquons en tant que bio-fertilisant, bio-protecteur, semences paysannes et les autres engrais, pour pouvoir répondre en tout cas à la demande qui est très forte », a-t-il indiqué.

Le Dr Ibrahim Sori, responsable du laboratoire Cabinet d’Ingénierie pour le Développement (CID Ingénierie) et panéliste lors de cet atelier, a évoqué les avantages de la standardisation de la fumure organique. Il a souligné que celle-ci permet d’obtenir des produits de qualité, d’améliorer la santé des sols et d’augmenter les rendements agricoles. Il a par ailleurs précisé que ce référentiel guidera les acteurs dans la fabrication d’une fumure organique de haute qualité.

« Pour augmenter les rendements à l’hectare, il va falloir que nous encouragions nos producteurs à utiliser de la fumure organique de qualité qui va leur permettre de rehausser le niveau de leur productivité », a-t-il indiqué.

Issaka Ouédraogo, directeur général de la Société d’Exploitation Agricole et Sylvopastorale (SOSAP), participant à cet atelier, a salué une initiative qui permet de se conformer aux normes et de mieux répondre aux attentes des clients. Il a ajouté que les informations reçues aident à mieux se préparer et à éviter les difficultés de commercialisation des biofertilisants.

« Les informations que nous avons reçues nous permettent aujourd’hui de mieux nous préparer et d’éviter les difficultés qu’on aura après la présentation nos produits auprès des consommateurs », s’est-il exprimé.

A noter que ce référentiel représente une avancée significative pour la standardisation des biofertilisants au Burkina Faso, contribuant ainsi au développement d’une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement.

Lazard KOLA

Faso7

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