Le cinéma au service de la transformation des systèmes alimentaires en Afrique – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

La 3ᵉ édition du festival de films Alimenterre a ouvert ses portes ce 29 octobre 2025, à l’espace Bogodogo de Ouagadougou. Cette activité vise à sensibiliser la population aux enjeux de l’agriculture paysanne et à promouvoir des pratiques agricoles durables. Elle se veut également un espace d’échanges et d’actions autour d’une question majeure, notamment la production, la transformation et la consommation d’aliments pour une alimentation saine, locale et durable.

Du 29 octobre au 1ᵉʳ novembre 2025, Ouagadougou va vibrer au rythme de cette édition placée sous le thème : « Repenser nos systèmes alimentaires : de la terre à l’assiette, bâtir la souveraineté alimentaire par l’agro-écologie ».

Les festivaliers pourront découvrir de nombreuses activités durant cette édition. Le programme inclut des projections de films, des animations artistiques, des expositions-vente de produits agroécologiques, des stands animés, des ateliers de partage d’expériences sur le jardinage hors sol, des visites muséales ainsi que des visites sur des fermes.

« Le festival, c’est avant tout un espace où le cinéma rencontre la terre, où les images éveillent les consciences, où les débats nourrissent les esprits. C’est un festival qui donne la parole au paysan, aux chercheurs, aux jeunes, aux femmes, à tous ceux qui croient qu’un autre modèle alimentaire est possible, notamment un modèle juste, durable et humain », a indiqué Jean Sylvanus Ouali, coordonnateur du projet de cette édition.

Le festival de films Alimenterre est une initiative de l’association Semfilms Burkina et de Humundi. À travers cet événement, les deux structures entendent réaffirmer leur conviction quant à la souveraineté alimentaire pour soutenir l’agriculture familiale, valoriser les producteurs locaux et promouvoir les pratiques agricoles écoresponsables.

Selon Alimata Sawadogo, directrice pays de l’ONG Humundi, ce festival va permettre de mieux informer et conscientiser la population sur les bonnes pratiques et sur leurs choix alimentaires. Pour elle, cette activité rassemble tous les acteurs de la chaîne de valeur alimentaire pour une réflexion commune visant à repenser les systèmes alimentaires dans le but de garantir une alimentation saine tout en préservant l’environnement.

« C’est une plateforme vivante, participative, où se rencontrent films, documentaires, débats citoyens, expositions, animation musicale, visites de ferme et dégustation de produits locaux », a-t-elle souligné.

Cette édition du festival est placée sous le parrainage d’Abdoulaye Ouédraogo, coordonnateur de l’ONG APIL. Il considère que ce festival est une plateforme de conscientisation et de rencontre entre les acteurs, destinée à revaloriser les savoir-faire et à mettre en avant le potentiel national.

Face à la dégradation des terres et à la baisse de la production causées par les changements climatiques et les limites de l’agriculture conventionnelle, Abdoulaye Ouédraogo a souligné que l’agroécologie est une solution durable adéquate. Celle-ci s’appuie en effet sur la revalorisation des savoir-faire endogènes et des ressources naturelles locales pour garantir de bonnes récoltes.

« Nous ici, c’est pour montrer que l’agroécologie est la réponse la plus adéquate pour construire une agriculture encore plus durable. Les communautés locales ont des savoir-faire endogènes très rentables qui donnent des réponses », s’est-il exprimé.

En rappel, une phase décentralisée de la troisième édition du festival de films Alimenterre est également prévue les 7 et 8 novembre 2025 à Koupéla.

Lazard KOLA

Faso7

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