les acteurs de la filière Moringa en conclave pour explorer les opportunités d’investissement – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en partenariat avec AGRODEV services et le CBI a organisé, ce mardi 18 novembre 2025 à Ouagadougou, une journée de partage sur les opportunités d’investissement dans le secteur de Moringa au Burkina Faso.  

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, connaît une forte demande en produits faits à base de Moringa. Cependant, le secteur reste au stade embryonnaire avec une production à faible échelle. C’est du moins le constat fait par Dr Jacques Somda, Chef de projet de l’UICN. 

Selon lui, au Burkina Faso, les producteurs de Moringa disposent de moyens conséquents, mais ignorent la forte demande au plan national et international. En investissant dans le secteur du Moringa, dit-il, les acteurs contribuent à créer de l’emploi. 

« Aujourd’hui, la session va permettre aux gens de savoir que la demande dépasse le petit village où on produit. Ça va jusqu’à Ouagadougou. Ça dépasse Ouagadougou. Ça va ailleurs. Et lorsque vous avez cette information, et que vous avez les ressources en terre, vous êtes en mesure de pouvoir démontrer que vous pouvez faire du Moringa un business », a expliqué Dr Jacques Somda.

Le chef de projet de l’UICN a par ailleurs confié que cette journée sert aussi de cadre pour informer les partenaires et les établissements financiers de la rentabilité de la production du moringa. À partir de là, ces institutions pourront faciliter aux producteurs l’accès à un crédit pour leurs investissements. 

« Le Moringa se vend hors du Burkina. Le Moringa se vend à l’intérieur du Burkina, à la différence de certains produits de la nature dont leur marché est uniquement limité à Ouagadougou », a-t-il ajouté.

Dr. Andreas B. W. Wesselmann, consultant chez CBI, a insisté sur le fait que le défi actuel se pose au niveau de la faible production du moringa. De ses dires, les importateurs au niveau international ont besoin d’une grande quantité de feuilles sèches de moringa. Pour relever ce défi, il a suggéré aux producteurs de former des coopératives pour satisfaire la demande nationale et internationale.

« Par exemple, les clients en Europe ont besoin d’un container, c’est-à-dire 10 tonnes par exemple de feuilles sèches ou de poudre de moringa (…). Cette année, nous avons invité cinq entreprises burkinabè pour participer dans un salon mondial en Europe, en Allemagne. C’est le Biofach. Et à la fin, leur demande est de 600 tonnes de feuilles séchées ou de poudre », s’est-il expliqué. 

Cette journée de partage sur les opportunités d’investissement dans le secteur de Moringa au Burkina Faso avait pour thème : « Investir dans le Moringa pour l’emploi et le climat ». Ce cadre de concertation a connu la participation du Projet de Gestion des Paysages Communaux pour la REDD+.

Cheick Habib Désiré BAYILI

Faso7

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