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Madagascar : l’ex président Andry Rajoelina déchu de sa nationalité

Le gouvernement de transition malgache a officiellement annoncé, le 24 octobre 2025, la perte de la nationalité malgache par Andry Rajoelina, ancien président de la République, destitué par la Haute Cour constitutionnelle le 14 octobre 2025. Cette décision, entérinée par un décret signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo et publiée au Journal officiel, marque la rupture du lien juridique unissant l’ancien chef de l’État à la Grande-Île. Désormais, Andry Rajoelina ne conserve que sa nationalité française.

“La déchéance de nationalité de l’ex-président Andry Rajoelina intervient après la prise de pouvoir par le colonel Herintsalama Rajaonarivelo à la tête de la refondation. Je pense qu’en faisant cela, bien évidemment, il prive Andry Zewan de pouvoir se présenter à toute élection. Elle vient, je pense aussi, selon les opposants d’Anzra Zewan et ceux qui étaient contre sa gouvernance et son pouvoir, réparer une injustice qui a eu lieu en 2023 lorsqu’il s’est présenté alors qu’il avait cette double nationalité.” 

Gregory SILENY, Analyste politique – Madagascar

La décision repose sur l’article 42 du code de la nationalité malgache, en vigueur depuis 1960 , stipulant la perte automatique de citoyenneté en cas d’acquisition volontaire d’une autre nationalité. Andry Rajoelina, ayant obtenu la nationalité française en 2014 par décret, a reconnu en 2023 avoir dissimulé cette double nationalité pendant dix ans pour faciliter les études de ses enfants en France.

“Je pense aussi qu’on peut considérer cela comme un indominem à l’attaque volontairement d’Anzra Zewan qui, du coup, n’est plus considérée comme un citoyen malagasy. Et je vois ça comme une attaque personnelle vis-à-vis du chef d’État qui est devenu un pestiféré sur l’île Rochon.”

Gregory SILENY, Analyste politique – Madagascar

Sans nationalité malgache, Andry Rajoelina est désormais inéligible à toute élection sur la Grande-Île. Destitué pour absence prolongée du poste au cœur des troubles anti-gouvernementaux, il a été remplacé le 17 octobre 2025 par le colonel Michaël Randrianirina, investi président de la transition. Ce retrait de nationalité, plus qu’une formalité, marque un tournant dans la crise politique, soulevant des questions sur l’avenir de l’ancien président et la capacité du nouveau régime à apaiser les tensions.

Source: https://africa24tv.com/

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