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Marc Brys 2,4 milliards ► Menace tribunal

Marc Brys sort l’arme juridique et vise le ministère des Sports. Selon nos informations, le sélectionneur des Lions Indomptables serait prêt à réclamer 2,4 milliards de FCFA d’indemnités au MINSEP si Samuel Eto’o procède à son licenciement. Son argument ? Un contrat blindé signé directement avec l’État camerounais, pas avec la Fecafoot. « Toute rupture unilatérale constituerait une faute grave ouvrant automatiquement droit à des dommages et intérêts colossaux », plaident ses conseils juridiques. À quelques semaines de la CAN 2025, le football camerounais s’enfonce-t-il dans un chaos juridico-financier sans précédent ?

Le feuilleton Marc Brys n’en finit plus de défrayer la chronique. Depuis sa nomination controversée à la tête des Lions Indomptables en avril 2024, le technicien belge navigue en eaux troubles, pris entre les feux croisés du ministère des Sports et de la Fecafoot. Ce n’est pas du jeu !

Mais l’affaire prend désormais une dimension explosive. Marc Brys brandit la menace judiciaire et le montant fait frémir : 2,4 milliards de FCFA. Une somme astronomique qui représente plusieurs années de salaires et de compensations prévues au contrat. Un montant qui pourrait mettre l’État camerounais dans une situation financière délicate.

La stratégie de l’entraîneur belge repose sur un argument massue : son contrat, signé directement avec l’État camerounais via le ministère des Sports dirigé par Narcisse Mouelle Kombi, et non avec la Fecafoot de Samuel Eto’o. Pour Brys et ses conseils juridiques, toute rupture unilatérale constituerait une faute grave.

Un contrat en béton qui protège le Belge

Cette épée de Damoclès plane désormais sur les finances publiques camerounaises. Le paradoxe est saisissant : la décision de licenciement émanerait théoriquement de la Fecafoot, structure indépendante dirigée par Samuel Eto’o, mais c’est l’État qui devrait payer la facture puisque le contrat a été signé avec le MINSEP.

Au-delà du montant vertigineux en jeu, c’est toute l’aberration du système qui éclate au grand jour. Comment en est-on arrivé là ? Un sélectionneur national nommé par le ministère des Sports mais jamais validé par la fédération, deux institutions aux prérogatives floues qui se livrent une guerre d’influence, et au milieu, les Lions Indomptables otages d’un bras de fer de pouvoir.

Le football camerounais se retrouve ainsi dans une impasse juridico-administrative ubuesque. D’un côté, Samuel Eto’o revendique son autonomie et son droit de choisir le staff technique de l’équipe nationale. De l’autre, le ministère des Sports invoque sa tutelle sur la fédération et sa légitimité à nommer le sélectionneur.

Entre les deux, Marc Brys s’accroche à son contrat comme à une bouée de sauvetage, conscient que sa position juridique est solide. Le Belge de 63 ans sait que les précédents dans le monde du football montrent que les tribunaux, notamment le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), ont tendance à donner raison aux entraîneurs lésés lorsque les contrats sont formels et les ruptures abusives.

CAN 2025 : préparation sabotée par le chaos institutionnel

Le timing ne pourrait être plus catastrophique. Alors que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026) approche à grands pas, les autres nations du continent peaufinent tranquillement leur préparation. Le Cameroun, quintuple champion d’Afrique, s’enlise dans des querelles intestines qui paralysent toute ambition sportive cohérente.

Les joueurs, premiers concernés par cette situation, assistent impuissants à ce spectacle désolant. Comment préparer sereinement une compétition majeure quand personne ne sait qui dirige vraiment l’équipe ? Quand le sélectionneur officiel menace de poursuivre l’État en justice ? Quand le président de la fédération a nommé un staff parallèle ?

Si cette menace judiciaire se concrétise, l’État camerounais pourrait se retrouver confronté à un contentieux international coûteux. Les 2,4 milliards de FCFA que pourrait réclamer Marc Brys ne sont pas seulement une menace financière : ils sont le prix à payer pour des années de mauvaise gouvernance, de luttes de pouvoir stériles et d’absence de vision claire.

Cette affaire soulève une question fondamentale : qui décide vraiment au sein du football camerounais ? L’État ? La Fecafoot ? Les deux à la fois ? Ni l’un ni l’autre ? Cette confusion des pouvoirs, cette superposition des légitimités, ce flou artistique permanent finissent par coûter cher. Très cher. Et ce sont les contribuables camerounais qui pourraient en faire les frais.

L’addition salée du désordre

Pendant que les regards se tournent vers la prochaine CAN, le Cameroun offre le spectacle d’une nation incapable de mettre de l’ordre dans sa propre maison. La menace de Marc Brys de réclamer 2,4 milliards de FCFA au MINSEP n’est pas qu’un coup de bluff juridique : c’est un révélateur cruel des dysfonctionnements structurels qui gangrènent le football camerounais.

Samuel Eto’o a récemment annoncé le retrait unilatéral de la Fecafoot de la convention de 2015 liant la fédération au ministère des Sports. Narcisse Mouelle Kombi a riposté en convoquant une réunion préparatoire de la CAN sans mentionner explicitement la Fecafoot. Et au milieu de ce chaos institutionnel, Marc Brys agite la menace d’un procès à 2,4 milliards.

Le dossier Brys est devenu un symbole. Celui d’un football camerounais malade de ses divisions, otage de ses ego, prisonnier de son incapacité à trancher. Et si rien ne change rapidement, ce ne sont pas seulement 2,4 milliards qui risquent d’être perdus, mais aussi la crédibilité de tout un système.

La balle est désormais dans le camp des décideurs à Yaoundé. Reste à savoir s’ils sauront enfin la jouer collectif avant que l’addition ne devienne encore plus salée. Car une chose est certaine : Marc Brys ne bluff pas. Son contrat avec le MINSEP est en béton armé, et ses avocats sont déjà sur le pied de guerre.

Marc Brys menace de réclamer 2,4 milliards de FCFA au MINSEP : simple intimidation ou véritable bombe juridique prête à exploser ?

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