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Marc Brys contre-attaque Eto’o ► Combat juridique

Limogé à vingt jours de la CAN 2025 par Samuel Eto’o, le sélectionneur belge des Lions Indomptables Marc Brys refuse de se laisser faire. Dans une déclaration fracassante au média belge HLN, le technicien de 63 ans promet un combat juridique sans merci contre la Fecafoot. « Je ne laisserai pas faire ça. Eto’o a remplacé tout le ministère des Sports par des personnes de son choix. C’est ridicule et totalement illégal », tonne Brys. Une guerre ouverte vient de s’engager entre l’ancien entraîneur et le président de la fédération camerounaise, plongeant les Lions Indomptables dans une crise institutionnelle sans précédent. Le Belge ira-t-il jusqu’à saisir les instances internationales du football ?

L’atmosphère est explosive autour de la sélection camerounaise. Lors d’une réunion extraordinaire convoquée par Samuel Eto’o à Yaoundé, la Fédération camerounaise de football a pris une décision aussi radicale qu’inattendue : évincer Marc Brys de son poste de sélectionneur national. Plusieurs reproches auraient été listés pour justifier cette rupture immédiate, mais le timing interroge : vingt jours avant une CAN où le Cameroun espère jouer les premiers rôles. « On ne change pas d’entraîneur à trois semaines d’une grande compétition, sauf si on veut saborder l’équipe », s’indigne un ancien joueur des Lions à Douala. Mais Marc Brys n’entend pas courber l’échine face à ce qu’il considère comme un coup de force illégitime.

« C’est ridicule et totalement illégal » : Brys sort l’artillerie lourde

Le Belge n’a pas tardé à répliquer publiquement. Contacté par le quotidien flamand HLN, il a exprimé bien plus que sa stupeur : une détermination farouche à combattre cette décision par tous les moyens légaux. « Je ne laisserai pas faire ça », martèle-t-il avec fermeté.

Ses accusations contre Samuel Eto’o ne s’arrêtent pas au simple limogeage. Brys dénonce une prise de contrôle totale de l’appareil footballistique camerounais par le président de la Fecafoot : « Eto’o a également remplacé tout le ministère des Sports par des personnes de son choix. C’est ridicule et totalement illégal. »

Cette déclaration cinglante montre à quel point le conflit a désormais dépassé le simple cadre sportif pour devenir une bataille institutionnelle de grande ampleur. Le technicien belge accuse frontalement la Fecafoot d’avoir outrepassé ses prérogatives et de bafouer les règles de gouvernance du football camerounais.

Ce n’est pas du jeu ! En remettant en cause la légalité même du processus de son éviction, Marc Brys ouvre la voie à un contentieux juridique qui pourrait aller très loin. Sources du ministère des Sports confirment que le limogeage n’aurait pas été coordonné avec les autorités gouvernementales, alimentant les accusations du Belge.

Un combat sur plusieurs fronts

Marc Brys dispose de plusieurs leviers pour contre-attaquer. D’abord, son contrat avec la Fecafoot comporte certainement des clauses de rupture qu’il entend bien faire respecter. Ensuite, le fait que sa nomination initiale provienne du ministère des Sports et non de la fédération lui confère une légitimité politique supplémentaire.

Le sélectionneur pourrait également saisir les instances internationales du football. La Fifa et la Caf ont des règles strictes concernant les ingérences politiques et les conflits institutionnels dans les fédérations nationales. Si Brys démontre que son éviction résulte d’un abus de pouvoir plutôt que de motifs techniques légitimes, le Cameroun pourrait s’exposer à des sanctions.

« Marc Brys a les moyens de faire très mal à Eto’o sur le plan juridique. Si son contrat n’a pas été respecté, il peut réclamer des indemnités colossales », explique un avocat spécialiste du droit du sport à Yaoundé.

Un passé de conflits qui alimente la détermination

Ce n’est pas la première fois que Marc Brys et Samuel Eto’o s’affrontent. En 2024, le Belge avait déjà été annoncé sur la sellette. Il avait même présenté sa démission, immédiatement démentie par le ministère des Sports qui tenait à le maintenir en poste.

Eto’o, de son côté, avait nommé un staff parallèle dirigé par Martin Ntoungou Mpile, créant une situation ubuesque avec deux encadrements techniques pour une même équipe. Face aux protestations, la Fecafoot avait dû faire marche arrière.

Un accord précaire avait finalement été trouvé entre le ministère et la fédération en octobre 2024, permettant au Belge de poursuivre sa mission avec des adjoints choisis par Eto’o. Cette trêve fragile vient de voler en éclats, mais cette fois, Brys semble déterminé à ne pas céder un pouce de terrain.

Les enjeux d’un bras de fer explosif

Le combat que s’apprête à mener Marc Brys dépasse largement sa personne. C’est toute la question de l’autonomie du football camerounais qui est en jeu. Qui doit avoir le dernier mot sur les décisions sportives majeures ? La fédération ? Le ministère des Sports ? Les deux en concertation ?

Si le Belge obtient gain de cause juridiquement, Samuel Eto’o pourrait se retrouver dans une position délicate, voire voir sa gestion de la Fecafoot remise en question. À l’inverse, si la fédération réussit à faire valider son droit de limoger unilatéralement le sélectionneur, ce serait une victoire totale pour Eto’o dans son bras de fer avec les autorités gouvernementales.

Entre-temps, c’est toute la préparation de la CAN qui est sabotée. Le Cameroun, quintuple champion d’Afrique, aborde le tournoi continental dans les pires conditions : un nouveau staff technique nommé à la va-vite, des joueurs perturbés par les querelles de leurs dirigeants, et un feuilleton médiatique qui éclipse complètement les considérations sportives.

« Pendant qu’ils se battent pour le pouvoir, c’est toute une nation qui souffre. Les supporters méritent mieux que ces règlements de comptes », lâche un journaliste sportif camerounais.

Le combat de Marc Brys contre Samuel Eto’o et la Fecafoot ne fait que commencer. Les semaines à venir s’annoncent décisives, tant sur le plan juridique que sportif. Le Belge a promis de ne rien lâcher. À Yaoundé comme à Bruxelles, tous les regards sont désormais tournés vers cette bataille institutionnelle qui pourrait redéfinir les rapports de force dans le football camerounais.

Marc Brys parviendra-t-il à faire plier Samuel Eto’o devant les tribunaux ?

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