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Un appel national à manifester a été lancé par Issa Tchiroma Bakary ce week-end, invitant les Camerounais à une « marche pacifique » dimanche 26 octobre pour « la libération du Cameroun » et la défense des camarades emprisonnés. Dans un texte virulent diffusé sur ses réseaux, le président du FSNC décrit un « playbook » selon lui utilisé par le pouvoir pour contrôler les élections et expose huit étapes qu’il dit vouloir contrer. « Peuple du Cameroun, ne cédez pas à l’intimidation », écrit-il, avant d’appeler, non sans ton guerrier, « à sortir en masse, pacifiquement mais déterminés ». Cette mise au point suffit-elle à déclencher une mobilisation nationale ?

Contexte et contenu : que contient l’appel d’Issa Tchiroma

Issa Tchiroma Bakary publie un long message où il énumère ce qu’il considère être les méthodes de manipulation électorale : réduction des jeunes sur les listes, retard de publication des listes, bureaux dissimulés, manipulation des procès-verbaux, et militarisation pour « instaurer la peur ». Il recommande ensuite une stratégie de réponse : mobilisation pacifique, solidarité avec les détenus et appel aux éléments « intègres » des forces de l’ordre pour protéger la manifestation.

Le texte comporte huit points détaillés — du verrouillage des listes électorales à la dénonciation publique des manipulations — et se termine par un appel explicite : « DIMANCHE 26 OCTOBRE — MARCHONS POUR LA LIBÉRATION DU CAMEROUN ». Le mot-clé « marche » apparaît plusieurs fois; le mot « pacifique » est répété pour insister sur la non-violence revendiquée par l’auteur.

Réactions locales et enjeux sécuritaires

À Yaoundé et Douala, les autorités ont, ces derniers jours, multiplié les mesures de sécurité (arrêtés préfectoraux, contrôles). Les appels d’Issa Tchiroma tombent donc dans un climat déjà tendu. « Nous ne voulons pas d’escalade », confie un responsable municipal sous couvert d’anonymat. « Mais la liberté de manifester est constitutionnelle », rappelle de son côté un avocat à Garoua.

Les risques sont réels : d’un côté, un appel massif pourrait mettre la pression sur les institutions ; de l’autre, la présence renforcée des forces de l’ordre peut dégénérer si des provocations surviennent. Qui protège la manifestation ? Qui garantit qu’elle restera pacifique ? Ces questions pèsent lourd dans les quartiers populaires — New-Bell, Bonabéri ou encore Dschang — cités ces jours-ci comme sensibles.

Pour les observateurs, l’enjeu dépasse la simple journée du 26 octobre : il s’agit de mesurer la capacité des partis et mouvements à transformer la contestation en revendication organisée sans basculer dans la violence. Sur le plan juridique, toute manifestation non déclarée s’expose aux mesures prévues par l’administration locale ; sur le plan politique, la mobilisation pourrait relancer le débat international sur la transparence du scrutin.


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Issa Tchiroma a planté son drapeau : il appelle à une marche pacifique le 26 octobre et accuse le « playbook » du pouvoir. Reste à voir si l’appel franchira le pas de la parole au rassemblement — et surtout, si la journée restera pacifique. Qui fera la garde-fou ?

Que feront les citoyens dimanche 26 octobre ?

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