Top Header Ad

Mort d’Anicet Ekane ► révélations et zones d’ombre

La mort confirmée de l’opposant Anicet Ekane, survenue dans la nuit du 1er décembre 2025 en détention, crée une onde de choc dans le paysage politique camerounais. Le leader du Manidem, arrêté le 24 octobre à Douala puis détenu au Secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé, n’aura jamais retrouvé la liberté. « Nous avons perdu un homme de conviction », confie un proche qui dit encore être « bouleversé ». Comment un acteur politique aussi connu a-t-il pu mourir dans un contexte aussi sensible ? Et quelles zones d’ombre persistent autour de ses dernières semaines ?

Un décès qui secoue la scène politique

Selon ses avocats et sa famille, la mort d’Anicet Ekane en détention est désormais confirmée. L’annonce intervient à un moment où les tensions politiques post-électorales restent fortes. Arrêté le 24 octobre à Douala, il était accusé d’insurrection et de rébellion, après avoir publiquement reconnu la victoire d’Issa Tchiroma Bakary à la dernière présidentielle — une position contestée par les autorités qui ont officialisé la réélection de Paul Biya.

Ses soutiens dénoncent depuis ce matin un « climat d’acharnement », tandis que plusieurs voix réclament des éclaircissements sur les conditions exactes de son décès.

Sa trajectoire politique : un intellectuel devenu figure de gauche

Biographie d’Anicet Ekane

Militant engagé, penseur de la gauche camerounaise et figure du nationalisme progressiste, Anicet Ekane a marqué plusieurs générations.
Né à Douala, il devient très tôt un intellectuel reconnu, passionné d’histoire africaine et de philosophie politique.

Il fonde par la suite le Manidem (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie), un parti idéologiquement ancré dans l’anti-impérialisme, la justice sociale et la souveraineté africaine.

Ekane était particulièrement actif dans :

  • les débats sur le panafricanisme moderne,
  • la réforme de l’État,
  • la défense des libertés publiques,
  • la dénonciation des inégalités sociales.

Son influence s’étendait bien au-delà des cercles militants : enseignants, étudiants, syndicalistes… beaucoup voyaient en lui une voix dissonante mais nécessaire dans le paysage politique camerounais.

Une arrestation controversée qui interroge encore

Mort d’Anicet Ekane : zones d’ombre et premières réactions

Depuis son interpellation le 24 octobre, plusieurs organisations avaient réclamé un accès à l’opposant, craignant pour son état de santé.
Une source affirme que certaines demandes d’information « étaient restées sans réponse ».

Ses proches, eux, disent avoir espéré une libération rapide. « On pensait qu’il serait relâché après les tensions post-électorales… mais le sort en a décidé autrement », confie un membre de sa famille.

La société civile s’interroge désormais :

  • Quel était son état de santé avant son décès ?
  • Quelle prise en charge lui a été assurée ?
  • Qui donnera la version complète des faits ?

Des collectifs citoyens et plusieurs partis d’opposition demandent une enquête indépendante pour restaurer la confiance dans les institutions.

La disparition d’Anicet Ekane laisse un vide profond dans l’opposition et parmi ceux qui partageaient son idéal d’un Cameroun plus juste et plus souverain. Beaucoup saluent un homme de principes, parfois radical, mais toujours cohérent.
Reste une question que tout le monde murmure désormais : obtiendra-t-on un jour toute la vérité sur ses dernières heures ?

Crédito: Link de origem

Leave A Reply

Your email address will not be published.