Obsèques officielles Ayang Luc ► hommage choc

Coup de théâtre à Yaoundé : le Président de la République a ordonné des obsèques officielles pour Ayang Luc, figure politique majeure décédée le 14 octobre 2025 en Belgique. L’annonce, rendue publique par décret le 19 novembre, surprend par son timing et l’importance de l’hommage réservé à cet ancien Premier ministre et ex-président du Conseil économique et social.
À Mbalmayo et jusque dans l’Extrême-Nord, plusieurs Camerounais disent ressentir « une page qui se tourne, avec un pincement au cœur ».
Mais pourquoi un tel niveau d’honneur maintenant, et que signifie cette décision pour la mémoire politique nationale ?

Obsèques officielles Ayang Luc : ce que dit le décret présidentiel

Le décret n°2025/526, signé le 19 novembre 2025, consacre des obsèques officielles en l’honneur de Monsieur Ayang Luc, ancien Premier ministre et personnalité économique influente.
Ce document rappelle le cadre légal : la Constitution et le décret de 1976 fixant les règles du protocole national. Selon ce texte, seuls les hauts serviteurs de l’État peuvent prétendre à ce type d’hommage.

Ayang Luc, décédé le 14 octobre 2025 en Belgique, bénéficiera donc de ce rang honorifique réservé aux personnalités qui ont marqué l’histoire administrative et politique du Cameroun.

Un cadre du Mayo-Danay, joint par téléphone, confie :
« Même si on s’y attendait un peu, l’annonce officielle fait quelque chose. Le pays lui devait au moins ça. »

Une cérémonie prévue à Doukoula : entre émotion et attentes

Le décret précise que les obsèques officielles se tiendront le samedi 22 novembre 2025 à Doukoula, dans le département du Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord.
C’est un choix hautement symbolique, car Doukoula est une zone où Ayang Luc jouissait d’une forte estime populaire.

Les habitants affirment s’être déjà organisés pour accueillir une foule importante. On parle d’élus locaux, d’anciens collaborateurs, de membres du Conseil économique et social — mais aussi de nombreux anonymes.
Un jeune du quartier résume l’ambiance :
« On veut lui rendre un dernier hommage digne. Avec tout ce qu’il a fait, ce n’est pas trop demander. »

Politiquement, certains observateurs estiment que ce geste cherche à réaffirmer l’unité nationale à un moment où le pays traverse de nombreuses tensions sociales.

La décision d’organiser des obsèques officielles pour Ayang Luc marque un moment d’unité et de reconnaissance nationale. Entre respect, émotion et enjeux mémoriels, le pays se prépare à tourner une page importante de son histoire politique.
Mais au fond, cette cérémonie permettra-t-elle vraiment d’apaiser les débats autour de son héritage ?