Paul Biya reçoit Obiang ► visite choc à Etoudi

Moins d’un mois après sa réélection, Paul Biya reçoit déjà son premier visiteur étranger de haut niveau, un geste diplomatique lourd de symboles au lendemain d’une élection présidentielle encore au centre des conversations. Ce mercredi 19 novembre, le Vice-président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a foulé le tapis rouge du Palais d’Etoudi pour une audience officielle. « Ce n’est pas du jeu, ce type de visite montre que le Cameroun reste un poids lourd dans la sous-région », souffle un diplomate rencontré à Yaoundé. Que s’est-il dit derrière les portes closes ? Que signifie vraiment cette rencontre stratégique pour le pays ?

🔵 Une visite diplomatique à forte portée régionale

Arrivé la veille à Yaoundé, Teodoro Nguema Obiang Mangue a été accueilli comme un partenaire de premier plan. L’audience du 19 novembre symbolise une reprise rapide des activités diplomatiques du Cameroun post-élection, renforçant le positionnement de Paul Biya comme un acteur incontournable en Afrique centrale.

Sur sa page Méta, le chef de l’État écrit :

« Très heureux d’avoir reçu ce jour, le Vice-président de la République de Guinée-Équatoriale, S.E. Teodoro Nguema Obiang Mangue, avec qui je me suis entretenu sur l’amitié et la fraternité qui lient nos deux pays. »

Une photo officielle accompagnait la publication, signe qu’il ne s’agit pas d’une audience de routine, mais d’un geste politique calculé.

🔵 Obiang Mangue, premier dirigeant étranger reçu après la présidentielle

Le fait n’est pas anodin. Depuis la présidentielle du 12 octobre 2025, aucun autre dirigeant étranger n’avait encore été reçu à Etoudi. La présence d’Obiang Mangue, figure incontournable du pouvoir équato-guinéen, confirme que Yaoundé demeure un partenaire stratégique dans le Golfe de Guinée.

Selon une source proche du protocole :

« Le choix de la Guinée-Équatoriale comme premier pays en visite officielle n’est pas un hasard. C’est un message envoyé à la sous-région sur la continuité, la confiance et la stabilité diplomatique du Cameroun. »

Dans les couloirs du Palais, plusieurs observateurs parlent d’un “signal fort”, notamment à l’heure où la CEMAC tente de renforcer sa cohésion.

🔵 Ce qu’ils se sont réellement dit : amitié, sécurité et économie

Même si le communiqué officiel reste mesuré, les échanges ont porté sur trois axes essentiels :

1. Le renforcement des relations bilatérales

La coopération Cameroun–Guinée équatoriale reste exemplaire depuis plusieurs années :
✔️ échanges commerciaux,
✔️ projets énergétiques,
✔️ lutte contre l’immigration clandestine,
✔️ et coordination militaire dans la zone maritime.

2. La sécurité dans le Golfe de Guinée

Entre piraterie, trafics et tensions frontalières, la zone nécessite une vigilance continue.

Un haut fonctionnaire du ministère des Relations extérieures confie :

« Les deux pays savent que la mer est autant un trésor qu’un risque. Leur coopération militaire va encore se durcir. »

3. Les chantiers économiques

Cameroun et Guinée équatoriale travaillent depuis plusieurs années à fluidifier :
– les échanges douaniers,
– l’accès routier entre Kye-Ossi et Ebebiyín,
– la coopération pétrolière et gazière.

Obiang Mangue aurait insisté sur l’ouverture de nouveaux couloirs commerciaux.

🔵 Une audience dans un contexte politique sensible

Cette rencontre intervient alors que la scène politique camerounaise reste sous tension depuis la proclamation des résultats du 12 octobre 2025. Plusieurs partenaires étrangers attendaient de se positionner avant de valider des visites officielles.

Un politologue de l’Université de Yaoundé II affirme :

« Le Cameroun avait besoin d’une visite de haut niveau pour montrer que le climat international reste favorable. Obiang Mangue offre cette légitimité diplomatique. »

D’autres experts rappellent que les deux pays partagent une frontière terrestre et maritime stratégique, ce qui rend la coopération presque obligatoire.

🔵 La Guinée équatoriale, allié fidèle du Cameroun

Dans la sous-région, rares sont les voisins avec lesquels le Cameroun entretient des relations aussi stables. Les deux pays collaborent étroitement dans :

✔️ la CEMAC,
✔️ la Banque des États de l’Afrique centrale,
✔️ les projets inter-frontaliers (routes, énergie, sécurité),
✔️ les mécanismes communs de lutte contre les groupes criminels transfrontaliers.

« On peut dire ce qu’on veut, mais le Cameroun et la Guinée équatoriale se comprennent depuis longtemps », glisse un ancien diplomate basé à Malabo.

🔵 Pourquoi cette visite arrive maintenant ?

Plusieurs observateurs voient dans cette audience une manière d’affirmer :

• la continuité de la politique étrangère du Cameroun,
• la reconnaissance internationale du mandat de Paul Biya,
• le maintien d’un axe stratégique entre Yaoundé et Malabo,
• la relance des discussions économiques suspendues pendant la période électorale.

D’autres y voient un geste diplomatique calculé :
Obiang Mangue consolide son influence régionale en se rapprochant de l’un des pays les plus stables du Golfe de Guinée.

🔵 Réactions à Yaoundé : “Un signal de stabilité”

Dans les rues de Yaoundé, les réactions sont plutôt positives. Pour plusieurs citoyens, cette visite est un signe rassurant.

Un jeune commerçant du marché Central confie :

« Quand les grands du pays voisin viennent ici juste après les élections, ça montre que le Cameroun reste un point d’équilibre. »

Un autre ajoute avec humour :
« Si même Obiang Mangue débarque vite-vite, c’est que quelque chose chauffe quelque part ! »

🔵 Un avenir diplomatique en pleine recomposition ?

Avec cette première audience post-électorale, Paul Biya ouvre la voie à une série probable de rencontres internationales. Le Cameroun souhaite accélérer :

✔️ les investissements,
✔️ les programmes communs CEMAC,
✔️ la sécurisation des frontières,
✔️ les projets énergétiques régionaux.

Reste à savoir si cette dynamique attirera d’autres dirigeants dans les prochaines semaines.

La visite de Teodoro Nguema Obiang Mangue à Etoudi marque une étape clé dans la diplomatie camerounaise post-électorale. En choisissant le Cameroun comme première destination, le Vice-président équato-guinéen confirme l’importance stratégique de Yaoundé dans la région. Entre hausse des enjeux sécuritaires et nécessité d’un partenariat économique solide, les deux pays renforcent un axe déjà historique. Cette visite ouvre-t-elle la porte à un nouveau cycle diplomatique pour le Cameroun ?