Présidentielle 2025 : Simone Gbagbo prend acte des résultats et réclame une réforme du système électoral
Simone Gbagbo a salué le peuple ivoirien pour son engagement et a remercié les forces de sécurité mises à sa disposition pendant la campagne. Pour elle, cette élection a révélé « la soif de justice, de vérité et de dignité » qui anime la population. « Ce que les urnes n’ont pas traduit aujourd’hui, l’Histoire le retiendra : le peuple ivoirien aspire au changement », a-t-elle déclaré.
Des irrégularités dénoncées
Simone Ehivet Gbagbo a remis en question la sincérité des résultats annoncés par la CEI, estimant qu’ils ne traduisent pas fidèlement la volonté populaire. Selon elle, deux facteurs majeurs expliquent cette situation : un système électoral inéquitable et une opposition divisée.
Elle a dénoncé un processus marqué par un « fichier électoral truffé de doublons », une Commission Électorale « déséquilibrée » et un climat d’intimidation qui aurait empêché de nombreux électeurs d’exercer leur droit de vote. Dans plusieurs régions, notamment les Grands Ponts, l’Agnéby-Tiassa, la Mé, le Guémon ou certaines zones d’Abidjan comme Yopougon, des violences et des incidents ont perturbé le déroulement du scrutin.
« Comment peut-on annoncer un taux de participation supérieur à 50 % dans des localités où le vote n’a même pas eu lieu ? », s’est-elle interrogée, qualifiant les chiffres de la CEI d’« manifestement inexacts ».
Une opposition fragilisée et des moyens inégaux
Au-delà des irrégularités, la présidente du MGC a regretté la division au sein de l’opposition, estimant que certaines formations ont privilégié « leurs calculs personnels » et créé un climat de peur. Selon elle, cette stratégie aurait découragé de nombreux électeurs et facilité la victoire du président sortant, Alassane Ouattara.
Simone Ehivet Gbagbo a également pointé du doigt la « dérive financière » du processus électoral, évoquant le coût exorbitant de la présence des représentants dans les bureaux de vote — estimé à plus de 630 millions de francs CFA. « Aucune démocratie digne de ce nom ne peut tolérer une telle injustice structurelle », a-t-elle dénoncé.
Appel à un Dialogue National et à des réformes profondes
Malgré sa défaite, la candidate du MGC s’est voulue résolument tournée vers l’avenir. Elle a appelé à l’ouverture d’un Dialogue National inclusif pour restaurer la confiance, recoudre le tissu social et « panser les blessures de la Nation ».
Simone Gbagbo a formulé plusieurs propositions pour refonder la démocratie ivoirienne, notamment la réforme des institutions électorales, la régulation équitable du financement des campagnes, et la transparence des résultats à travers des garanties légales et technologiques.
Dans un esprit d’apaisement, elle a également lancé un appel à la clémence du président de la République pour la libération des personnes arrêtées ou condamnées dans le cadre de l’élection. « Aucun Ivoirien ne doit être emprisonné pour avoir exercé un droit démocratique », a-t-elle plaidé.
Une foi intacte dans le destin du pays
Concluant son adresse, Simone Ehivet Gbagbo a réaffirmé sa foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire et tendu la main à l’ensemble des acteurs politiques, y compris au vainqueur du scrutin. « Unissons nos intelligences et nos cœurs pour rebâtir notre pays sur des bases morales et souveraines », a-t-elle lancé.
Fidèle à sa ligne de conduite, elle a rappelé que sa vie entière demeure un engagement pour « la liberté, la dignité et la souveraineté du peuple ivoirien ». Convaincue que rien n’est perdu, la présidente du MGC a promis de poursuivre le combat pour une Côte d’Ivoire « réconciliée, transformée et fière de son identité africaine ».
Source: https://www.fratmat.info/
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