Présidentielle Cameroun 2025 ► Alerte choc

Dès 8 h, 7 845 662 électeurs étaient appelés aux urnes à travers le Cameroun pour une présidentielle sous haute tension. À Yaoundé, Douala, Garoua ou Foumban, douze candidats se disputent le fauteuil, avec Paul Biya (92 ans) en favori déclaré, tandis que Issa Tchiroma Bakary et d’autres figures de l’opposition espèrent la surprise. « L’air est lourd mais calme, on sent que le pays retient son souffle », confie un électeur croisé à Bastos. Entre contrôles sécuritaires, files d’attente et accusations de couacs, la journée s’annonce longue. Alors, cette présidentielle 2025 en direct basculera-t-elle du côté du changement ou de la continuité ?

Tensions, votes symboliques et bataille du récit

La présidentielle Cameroun 2025 en direct a démarré à 8 h, de Maroua à Bafoussam, sans incident majeur signalé au niveau national, mais Garoua a été quadrillée par les forces de sécurité. Au Nord, l’affluence s’est mêlée à quelques confusions : des électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes ou ont découvert des bureaux déplacés. « Ce n’est pas du jeu ! », fulmine un habitant de Marouaré, affirmant avoir fait trois sites avant de voter.

À Yaoundé-Bastos, Paul Biya a voté à la mi-journée : « Rien n’est acquis. Attendons de connaître le nom de l’élu », a-t-il déclaré, saluant le calme relatif. Issa Tchiroma Bakary a, lui, déposé son bulletin à l’École maternelle d’application de Foulbéré (Garoua), appelant ses partisans à « défendre la vérité des urnes ». La capitale économique Douala a vu passer Joshua Osih (SDF) et Serge Espoir Matomba (PURS), tandis que Hiram Samuel Iyodi a voté à New Bell. À Foumban, le sultan-roi des Bamoun a aussi glissé son bulletin, signe que l’Ouest reste un terrain décisif.

Sur les réseaux, premières dénonciations de fraude et « preuves » difficiles à authentifier ont afflué. Le pouvoir comme l’opposition ont activé de puissantes cellules numériques : « On sait que la bataille se joue aussi en ligne », soupire une militante à Deïdo. Cette présidentielle Cameroun 2025 en direct se lit donc autant dans les urnes que dans le fil des notifications.

« Je n’ai plus peur. Qu’il dégage ! », lance un petit candidat venu voter à Bafang, jurant qu’« une jeunesse sacrifiée » tranchera dans les isoloirs.

Pour d’autres, l’heure est au pragmatisme : « On veut des routes, de l’eau, des emplois, pas des palabres », glisse une commerçante de Bonabéri. Les crises sécuritaires du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peu évoquées en campagne, restent pourtant en arrière-plan ; le taux de participation y sera scruté, tout comme l’influence des alliances tissées par Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma auprès d’électeurs anglophones.

Côté institutions, Elecam et le Conseil constitutionnel se savent observés. Des partis ont dénoncé l’expulsion de leurs représentants dans certains bureaux ; d’autres demandent juste « transparence et sérénité ». Pour suivre la suite des développements et les réactions locales, consultez aussi :

Enjeux : participation, Grand Nord et après-vote

Si la présidentielle Cameroun 2025 en direct semble globalement calme, le septentrion concentre les regards. Paul Biya y a tenu son seul grand meeting à Maroua, preuve que le Grand Nord peut faire et défaire des ambitions. Question simple mais piquante : le président peut-il y perdre du terrain ? En coulisses, on murmure des scénarios d’alliances post-scrutin, tandis que certains opposants promettent des recours légaux en cas d’irrégularités avérées.
À Yaoundé, on sonde déjà la nuit du dépouillement : files de PV, gardiens de procès-verbaux et veillées citoyennes. Le récit de la soirée fera la différence : chiffres officiels, compilations parallèles, et bataille de crédibilité. « Que chacun protège sa voix », répètent des observateurs. Ce n’est pas le moment de jouer avec la paix, ajoute un notable de Bastos, l’œil rivé sur son téléphone.

Des votes emblématiques, des foules nerveuses mais dignes, et un pays qui veut être entendu : voilà le visage du 12 octobre. La présidentielle Cameroun 2025 en direct se joue à la fois dans les urnes et dans la confiance. Et vous, qu’avez-vous constaté dans votre bureau de vote aujourd’hui ?