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Quand l’Elysée s’acharne contre Koulouba !

Relations marquées ces dernières décennies, par de vives tensions liées au fait que la France entend encore au XXIè siècle, pour des raisons d’intérêts stratégiques et géostratégiques, maintenir sa présence dans le Sahel en général et au Mali en particulier, par tous les moyens, y compris le financement du terrorisme, la cabale médiatique versée dans la désinformation, le fantasmes, la perfidie, entre autres. Aussi, la  création de la Confédération des Etats du Sahel le 6 juillet 2024, comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger ayant décidé de prendre désormais leur destin en mains, marque un tournant décisif dans les relations de la France impérialiste et prédatrice, avec ces trois pays de l’Afrique Occidentale. 

Comment la France a-t-elle réussi à s’implanter en Afrique et au Mali et y imposer sa domination ?

Ici, il ne s’agit pas de relater toute l’histoire de la conquête coloniale de l’Afrique par la France. Mais d’y tirer, un petit cliché de quelques-uns des faits saisissants de cette  histoire.

En effet, après la Conférence de Berlin de 1884, la France coloniale, obtint un immense espace en Afrique  de l’Ouest qu’elle baptisera plus tard, l’Afrique Occidentale Francophone (AOF). Mais après la colonisation, son installation au Soudan français, l’actuel Mali, vaste territoire riche en ressources naturelles, fera face à de farouches résistances et ce, jusqu’à l’indépendance du pays en 1960. Depuis, la France y renforça sa présence, en vue d’une exploitation optimale de ces ressources, en changeant régulièrement de stratégies, selon les époques et les contextes. Ainsi, de sa « politique de diviser pour régner », à l’époque coloniale, elle passera à celle de la mise en place des infrastructures et des logistiques (construction et aménagement de routes, de voies fluviales, de chemins de fer, etc.), pour se donner plus de visibilité. Un semblant de politique de développement de façade, afin de détourner l’attention des tout nouveaux dirigeants du Mali et de se faire accepter le plus longtemps possible. En réalité, du Président Modibo Kéïta (1960-1968), aux autorités actuelles de la Transition de rectification (depuis mai 2021), sous le Général d’Armée Assim Goïta, la présence de la France a toujours été contestée. Chef d’Etat avisé, pragmatique, patriote, visionnaire et refondateur, c’est de lui que commencera la vraie rupture (du renvoi des forces françaises, au retrait des droits de transmission de certains médias incendiaires), qui remettra totalement en cause, près d’un siècle de domination française au Mali. Donnant ainsi, le point de départ d’une vraie révolution en Afrique et au Mali, en quête d’une réelle indépendance, cette fois-ci, non fictive ou illusoire.

Quand le duo paternaliste Elysée-Quai D’Orsay charge le Mali par des stratégies multifacettes : acharnement, mythomanie et désinformation

On entend ici par duo paternaliste, une relation d’une autorité, la France qui agit comme un « père », imposant à un pays de son pré-carré, sa domination qui se manifeste par une forte prise de contrôle des richesses ou ressources de ce pays, en échange de sa soumission et de son obéissance à cette autorité. Et par ses accords coloniaux imposés ou forcés à tous les pays sous sa coupole, la France coloniale, y avait le droit de vie et de mort sur ces derniers. Et pour consolider davantage sa présence en Afrique et particulièrement au Mali, la France entreprit il y a quelques années, des réformes importantes au sein  de ses deux instances nationales stratégiques que sont, l’Elysée et le Qai D’Orsay, qui ont vu leur rôle et leurs missions faits de stratégies à multifacettes, recadrés, marqués tant par leur diversité, que par leur adaptabilité à tous les domaines et à toutes les situations éventuelles possibles. L’objectif étant de doter à cette France, d’une meilleure visibilité dans la nouvelle configuration de la géopolitique mondiale. Un schéma dressé et scruté de façon parcimonieuse depuis des décennies par l’Elysée, le siège de la présidence de la République française où sont conçues ou prises, toutes les grandes décisions de la politique intérieure (questions politiques et institutionnelles, finances, budget, emploi, sécurité intérieure, etc.) et internationale de la France, notamment la sauvegarde de tous ses intérêts. Si l’Elysée est le centre des prises des décisions au nom de la République, il est appuyé par le Quai D’Orsay qui, par métonymie désigne le Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères. Il est la structure la plus sollicitée par l’Elysée, en raison de ses nombreuses missions à l’étranger, hautement stratégiques, surtout en matière de déstabilisation des régimes et des pouvoirs des dirigeants africains qui ne se conformeraient pas à la politique et à la sauvegarde des intérêts français sur le continent. Il est aussi chargé entre autres missions, de venter l’image de la France à l’international, par le mensonge et l’infox. Pour ces différentes missions à l’étranger, appuyées et exécutées par les forces spéciales, le Quai D’Orsay reçoit de l’Elysée, des aides financières assez consistantes. Il est épaulé par la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), qui s’appuie surtout sur un faisceau de médias pyromanes de radios-télés (rfi, france 24, france 2, LCI, etc. ), aux attributs aussi tranchants que l’épée, en raison de leur acharnement à outrance, leur mythomanie, leur imagination, leur fantasme et de leur désinformation, etc., chaque fois que les intérêts de la France sont menacés en  Afrique et ailleurs. C’est le cas au Mali, quand les autorités de la Transition ont en toute connaissance de causes et en toute responsabilité, renvoyé certains médias et diplomates français, leurs forces armées (Barkhane, Takuba) et celles onusiennes qui, pendant plus d’une décennie, n’ont fait qu’exacerber la présence des terroristes au Mali, ainsi que leur dissémination à travers le pays. La suite est bien connue, car le Mali a décidé désormais, de s’orienter vers des partenaires stratégiques (Russie, Chine, Turquie, etc.), plus crédibles et respectueux de sa souveraineté et des choix vitaux de son peuple. Situation qui va pousser le président français Emmanuel Macron, aux excès. Avec son Ministre des Affaires Etrangères Jean Yves Le Drian, ils chargent les Autorités de la Transition qu’ils qualifient d’illégitimes. En vrais pyromanes, ils menacent  de  mettre le feu au Mali, avec la complicité de leurs suppôts de la CEDEAO. A vrai dire, Macron délire en se livrant à des diatribes virulentes, envers la Russie qu’il accuse  d’être responsable de la descente  aux enfers de la France, dans ses anciennes colonies en Afrique dont le Mali.

Depuis, la France utilise tous les moyens, comme la redoutable guerre informationnelle véhiculant tous les jours, de l’infox et apporte un soutien financier et logistique important aux groupes armés terroristes (gat) dans le but de déstabiliser la République du Mali et ses institutions en place. Il faut rappeler aussi que, ces terroristes avaient dans les dernières semaines des mois d’octobre  et de novembre, multiplier des attaques d’une cruauté inouïe en s’attaquant aux bus des transports, en incendiant des citerne à carburant, afin de priver le pays en produits pétroliers et de pouvoir étrangler l’économie nationale. Ces actes criminels dans leur logique, visaient à faire retourner les populations contre les dirigeants du pays. Un un mode opératoire bien mûri et exécuté par les gat, au nom de la France, qui venait d’échouer dans sa énième stratégie de déstabilisation du Mali. Peine perdue, face à la détermination et à la puissance de feu des forces armées et sécurité du Mali et aussi, à l’implication des médias publics et privés du pays, qui déconstruisent chaque jour, les mensonges et le fantasme des médias occidentaux, mais également, à la résistance et à la résilience d’un peuple uni et débout sur les remparts.

Mais la France pyromane et condescendante, toujours dans sa soif de vengeance et dans sa course effrénée de vouloir déstabiliser à tout prix le Mali et ses institutions, passe désespérément, à la cinquième vitesse, celle de tirer cette fois-ci, sur la fibre religieuse, pourtant très sensible, en mettant dos à dos, les différentes communautés qui vivent en parfaite symbiose depuis la nuit des temps. Pour une fois encore, peine perdue ! Le Mali est là, éternel ! Ce Mali où à l’exception de quelques uns de ses fils égarés qui apportent leurs soutiens à la France, il n’y a pas de place pour l’hypengyophobie, car chaque patriote malienne et malien, joue pleinement sa partition dans l’œuvre de reconstruction d’un Mali souverain, toujours plus fort et prospère. Face aux diktats et aux menaces des impérialistes occidentaux, le Mali légendaire ne tombera jamais.

L’entrée des trois héros du Sahel dans l’histoire, avec leur volonté de changement

Devant l’aggravation et la récurrence des attaques des terroristes, financés, équipés et formés par la France, trois chefs d’Etat avaient pris le pouvoir afin de mettre fin aux désordres et à l’hégémonie de cette France au Sahel. Il s’agit du Général  d’Armée Assimi Goïta, le 24 mai 2021, du Capitaine Ibrahim Traoré et du Général d’Armée Abdrahamane Tiani, arrivés respectivement au pouvoir au Burkina Faso et au Niger, le 30 septembre 2022 et le 26 juillet 2023. Pourtant, ni l’Elysée, ni le Qai D’Orsay, encore moins, la DGSE, en dépit de tous les  gros moyens financiers et logistiques dont ils disposent, n’ont pas vu venir ces coups d’Etat, dont ils se contenteront plus tard, de les qualifier d’inacceptables et de condamnables.

Ce trio de chefs d’Etat faut-il le préciser, n’a jamais apprécié au passé comme au présent, la présence française sur la terre de ses aïeux. Une présence surtout pour le cas du Mali, marquée pendant plus d’un siècle, par des visées expansionnistes sur les ressources naturelles stratégiques si importantes et si variées (pétrole, lithium, uranium, hydrogène, or, etc.) du pays, qui restent encore inexploitées pour la plupart. C’est effectivement autour de ces ressources, que se situent tous les enjeux géostratégiques et géopolitiques de la France impérialiste et prédatrice, qui jure de faire tomber le Mali et toutes ses institutions, non pas par les seuls terroristes, mais aussi par ses suppôts et ses médias interposés. Et ce, quelle que soit la durée que son combat pourrait prendre. C’est encore autour de cela que, le duo paternaliste Elysée-Qai D’Orsay, use de toutes ses stratégies multifacettes, y compris l’acharnement, l’imagination, la perfidie et la mythomanie, via ses médias et leurs relais, pour tenter de semer l’anarchie et le chaos dans les trois Etats du  Sahel où les trois héros, veillent bien au respect de la souveraineté vraie et de la prospérité de leurs pays.

Parlant de ces trois héros du Sahel qui sont désormais entrés dans l’histoire, eux, savaient bien qu’ils n’avaient pas eu tort de prendre le pouvoir au moment où leurs pays vassalisés à tort, étaient dans un état de déliquescence avancée, économiquement, financièrement et socialement Donc méconnaissables à tout point de vue, et aussi, leurs peuples pleinement acquis à leurs causes, aspirant à plus de liberté et de dignité.  Et aussi, devant le refus du tombeur de Mohamed Bazoum de se plier aux diktats français, le président  Emmanuel Macron prit rage et instruit à la CEDEAO de mobiliser ses forces, pour attaquer le Niger et destituer le président Tiani. C’est la goutte d’eau qui va faire déborder le vase. Ainsi, le vrai visage d’une France, soutien potentiel des terroristes au Sahel, venait pour une fois encore, d’être bien connu. Face aux velléités impérialistes de la France et aux éventuelles attaques de la CEDEAO, le Mali décide d’entrer en guerre, suivi du Burkina Faso. Par cette solidarité agissante, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, venaient de montrer à la face du monde, qu’ils rompaient pour toujours, l’ordre colonial établi, en décidant désormais de prendre leurs destins en mains au sein d’une Alliance dite, l’Alliance des Etats du Sahel (AES), créée le 16 septembre 2023 à Niamey au Niger, et devenue par la suite, la Confédération des Etats du Sahel, le 6 juillet 2024. Si au départ il s’agissait pour cette Alliance à trois, d’un accord de défense mutuelle pour faire face aux menaces des dirigeants de la CEDEAO encensés à bloc par l’Elysée et le Qai D’Orsay, ses objectifs seront élargis plus tard, axés sur  la sécurité et la défense, pour faire face au terrorisme, la diplomatie et le développement.

Aujourd’hui, l’AES est plus qu’une réalité vivante. C’est une force avec laquelle il faut désormais compter. En moins de deux ans, que d’espoir ! Tout y est mis en œuvre par les trois chefs d’Etat, pour faire de cette vaste entité géographique, historique et culturelle superbement riche en ressources naturelles et très convoitée par les forces impérialistes qu’est le Sahel, un espace sécurisé, de paix, d’échanges féconds, de solidarité et de développement. C.est ainsi qu’à ce jour, beaucoup de projets structurants sont élaborés ou en cours d’élaboration, qui sont entre autres, la Banque Confédérale d’Investissements et de Développement, l’opérationnalisation des forces armées conjointes qui engrangent des succès éclatants sur le terrain.

Malgré le contexte international hostile à leur vision panafricaniste et souverainiste, les trois chefs d’Etat, croient fortement en l’avenir de l’AES, avec sa devise très évocatrice, « Un Espace,-Un Peuple-Un Destin ». L’AES avance face à l’ingérence flagrante et à l’hypocrisie des puissances étrangères, à la récurrence des attaques asymétriques et criminelles des terroristes et à l’indifférence de l’Union Africaine et de la CEDEAO, notamment autour des questions de sécurité et de stabilité de l’espace sahélien.

Dr Allaye Garango, professeur d’enseignement supérieur

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