Signature d’un protocole d’accord pour la création d’une radio confédérale basée au Burkina Faso – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

Les trois ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont procédé à la signature d’un protocole d’accord pour la création d’une radio confédérale. Dénommée « Daandè Liptako » en fulfuldé signifiant « La voix du Liptako », nouvelle radio de l’Alliance des États du Sahel (AES) aura son siège à Ouagadougou.

Cet acte, pour le ministre en charge de la Communication du Burkina Faso, Gilbert Ouédraogo,  marque un pas extrêmement décisif dans la consolidation de la souveraineté informationnelle des trois États membres. Il a rappelé que l’AES travaille à renforcer son indépendance sur tous les plans, notamment sur celui de la communication, une souveraineté qu’il juge non négociable.

« Face aux narratifs jugés biaisés de certains médias étrangers, l’objectif est désormais de produire et de diffuser une information authentique, juste et accessible à l’ensemble des populations de l’espace AES », a-t-il déclaré.

La radio Daandè Liptako diffusera principalement dans les trois langues nationales les plus parlées de chaque pays membre. Des applications et plateformes numériques seront mises en place. Elles permettront aux citoyens, y compris ceux de la diaspora, d’accéder facilement aux contenus.

La mise en onde officielle aura lieu lors du prochain sommet des chefs d’État à Bamako. Plusieurs conventions complémentaires seront également signées, notamment avec le Conseil supérieur de la communication et la Société burkinabè de télédiffusion. Le ministre a ajouté que des équipes techniques du Burkina Faso, du Mali et du Niger suivront des sessions communes de formation et de création.

Le siège de la radio est installé à Ouagadougou. Des antennes relais vont émettre à Niamey et à Bamako. À terme, l’AES, de ses dires, prévoit aussi le lancement d’une télévision basée à Bamako et la création d’un organe de presse écrite au Niger, afin d’assurer une présence médiatique complète.

Le ministre a par ailleurs invité les populations à suivre les médias officiels de l’AES. Il les encourage également à consulter les plateformes numériques et à privilégier une information crédible et vérifiée.

Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali, a salué la signature de l’accord. Il a souligné l’importance stratégique de cette initiative dans un contexte marqué par la désinformation et les tentatives de déstabilisation. La maîtrise du narratif, selon lui, constitue un enjeu essentiel de la souveraineté, au même titre que les autres formes de défense.

« Cette démarche vise, à rapprocher l’information des populations et à renforcer la compréhension des actions menées par les autorités », a-t-il poursuivi.

Le ministre a ainsi invité les citoyens à faire confiance aux canaux officiels et à soutenir les médias nationaux et communautaires, afin de lutter efficacement contre la manipulation de l’information.

Il a félicité les ministres en charge de la Communication pour le travail accompli, affirmant que ce projet marque un tournant majeur pour l’AES. Il a toutefois annoncé d’autres avancées, dont le futur lancement de la télévision confédérale.

Éléonore Savadogo

Faso7

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