Vingt nouveaux magistrats prêtent serment – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

Ce vendredi 12 décembre 2025, vingt nouveaux magistrats ont prêté serment devant la Cour d’appel de Ouagadougou. Après une formation de trente-deux mois à l’École nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM), ils se sont présentés devant la Cour.

Cette étape permet, selon Harouna Yoda, avocat général à la cour d’appel, au public de découvrir les nouveaux magistrats, en attendant leur affectation dans les juridictions de premier degré.

L’avocat général a rappelé que la prestation de serment est une exigence légale préalable à toute prise de fonction. Cette étape, selon lui, permet aux nouveaux magistrats de mesurer la portée de leurs futures responsabilités et d’être présentés au public avant leur affectation. Il a précisé que ce serment marque formellement leur entrée en mission, affirmant que « sans cette étape, tout acte posé par un magistrat serait juridiquement nul ».

Le procureur général de la Cour d’appel, Désiré Sawadogo, a rappelé les étapes de leur parcours, composé de six mois de théorie et une année de pratique avant leur admission définitive.

Insistant sur la solennité du serment, qu’il qualifie de « dernière étape avant l’entrée en fonction », il a rappelé l’obligation de bien et fidèlement remplir leurs fonctions. Il a mis l’accent sur le respect des droits et libertés, la dignité, la déontologie et la loyauté envers la loi.

Le procureur a également rappelé les responsabilités qui incombent au magistrat, ainsi que les sanctions encourues en cas de manquement. Il a reconnu la part d’humanité du métier, affirmant que « nul n’est à l’abri de ses propres faiblesses ».

Il a pour finir invité les nouveaux magistrats à cultiver la sagesse et la maîtrise de soi, estimant que « le monde appartient à celui qui se maîtrise lui-même ».

Emmanuel Nikiéma, Magistrat nouvellement sorti, a affirmé être pleinement conscient de l’engagement pris devant le peuple burkinabè. Il reconnaît la responsabilité qui incombe désormais aux nouveaux magistrats. Selon lui, la société attend d’eux exemplarité, rigueur et respect strict des procédures et de la législation.

Il assure que la formation reçue, renforcée par des stages en juridiction, les prépare à assumer cette mission. Il promet de se montrer digne, loyal et à la hauteur des attentes.

Dans le contexte actuel du Burkina Faso, où la justice est fortement sollicitée, Emmanuel Nikiéma rappelle qu’« elle demeure la boussole de la République. Elle doit rendre des décisions capables de favoriser la paix et la cohésion sociale », a-t-il confié. Il conclut en réaffirmant leur détermination à accomplir cette mission sans faillir.

Éléonore Savadogo

Faso7

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