Voici les 10 présidents régionaux de la Fecafoot ► Élus ce samedi

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a connu une journée décisive ce samedi, marquée par les élections dans les différentes ligues régionales. À l’issue des assemblées générales tenues simultanément à travers le pays, dix nouveaux présidents régionaux ont été élus.
Ces responsables auront la lourde mission de représenter leurs régions respectives au sein de l’Assemblée générale nationale, en prélude à l’élection du président de la Fecafoot prévue en décembre.
Mais derrière ces scrutins, une réalité saute aux yeux : Samuel Eto’o semble avoir déjà verrouillé le terrain.

Voici les 10 nouveaux présidents régionaux de la Fecafoot

Les élections se sont déroulées dans le calme, même si quelques tensions locales ont été signalées. Voici la liste complète des dix présidents désormais en poste :

• Ndazeh Valéry – Région du Sud-Ouest
• Céline Eko – Région du Sud
• Arthur Djambir – Région de l’Est
• Robert Bekeck – Région du Littoral
• Fodjo Tabopda Philippe – Région de l’Ouest
• Harouna Gambo – Région de l’Adamaoua
• Jephter Pase – Région du Nord-Ouest
• Mohamadou Dandjouma – Région du Nord
• Mbida Michel François – Région du Centre
• Oumar Bichair – Région de l’Extrême-Nord**

Ces dix figures locales forment désormais la colonne vertébrale du système électoral de la Fecafoot. Et selon plusieurs observateurs, tous sont réputés proches de Samuel Eto’o, ce qui laisse présager une élection sans suspense pour la présidence fédérale.

Des élections régionales stratégiques avant décembre

Pour beaucoup d’analystes, ces élections régionales étaient la véritable bataille à gagner avant le scrutin national.

« Celui qui contrôle les régions contrôle la Fecafoot », explique un ancien dirigeant sportif de Yaoundé.

En effet, ce sont les présidents de ligues et leurs délégués qui voteront en décembre pour élire le futur président de la fédération.
Avec un soutien aussi massif dans les dix régions, le président sortant Samuel Eto’o se retrouve dans une position de force quasi incontestable.

Mais cette domination électorale, saluée par ses partisans comme la preuve d’un “travail de terrain”, soulève des inquiétudes parmi certains acteurs du football camerounais, qui redoutent une absence de véritable pluralisme démocratique au sein de l’institution.

Une nouvelle ère ou une continuité sous contrôle ?

Les dix présidents régionaux fraîchement élus ont tous promis de poursuivre la modernisation du football local, en investissant davantage dans les ligues départementales, les compétitions de base et la formation des jeunes.
Cependant, plusieurs voix estiment que cette uniformité d’allégeance pourrait transformer la Fecafoot en une structure ultra-centralisée, dominée par un seul courant politique.

Un technicien de la Ligue du Littoral confie :

« Ce qu’on veut, ce n’est pas seulement la victoire d’un homme, mais la relance du football dans chaque région. »

Reste à savoir si ces nouveaux dirigeants sauront incarner un renouveau sportif ou s’ils deviendront de simples relais d’un pouvoir déjà bien installé.

Un scrutin clé pour l’avenir du football camerounais

À quelques semaines de l’élection nationale, le message est clair : Samuel Eto’o entre dans la dernière ligne droite avec un soutien régional massif.
Mais au-delà de cette victoire annoncée, les attentes restent énormes : transparence, relance des championnats, gestion claire des fonds, et surtout, réconciliation du football camerounais après des années de divisions.

Le public, lui, observe avec une vigilance mêlée d’espoir.
Et vous, pensez-vous que ces nouveaux présidents régionaux apporteront un souffle neuf ou qu’ils consolideront simplement le statu quo à la Fecafoot ?